Earth Defense Force, des fourmis dans les mains

Sculpture signée Susan P. Cochran et disposée temporairement au musée d'histoire naturelle de Floride.

Gipsy King

Une araignée dans mon appartement... Une saloperie d'araignée s'est faufilée derrière le meuble à DVD, condamnant par la même occasion l'accès à tous mes films et séries préférés. Tant pis, je dois partir accompagner le petit à la garderie. En revenant, ma compagne m'avoue qu'elle n'a pas pu attraper l'intruse. Elle ajoute qu'elle s'est même demandée si elle aurait dû mentir en me faisant croire qu'elle l'avait foutu dehors. Je me résous donc à vivre avec cette tisseuse de toile, en espérant qu'elle ne sorte que sporadiquement.
Les semaines passent et la nouvelle résidente n'a pas daigné sortir de sa cachette. Je revis peu à peu normalement. J'ai même sorti des DVD, sans me soucier de ce qu'il y avait derrière. Je me réapproprie de nouveau mon territoire, malgré l'araignée, après m'être habitué à son invisible présence.

Justement, il y a des jeux vidéo où il est question de réappropriation de territoire: Il s'agit des Earth Defense Force, une série qui sévit depuis plusieurs générations de console, maintenant, et qui n'a pas changé d'un iota sa formule de base. Dedans aussi on trouve quelques milliards d'êtres humains qui, du jour au lendemain, ont dû composer avec des fourmis et des araignées géantes de l'espace venues les déloger de chez eux. Sauf que, leur arrivée a des conséquences catastrophiques pour notre planète. En tout cas, bien plus que mon araignée à DVD...

Simplement génération Z

Cover de Simple 2000 31 où apparaît Earth Defense Force

A l'origine, la série des Earth Defense Force naît dans la collection des Simple Series, une gamme de jeux à petits budgets édités par D3 Publisher. Cette entreprise, succursale de Bandai Namco, était réputée pour cette gamme qui a vu émerger des titres parfois aussi fauchés que bizarres, à l'image de ce Demolition Girl, un titre catastrophe PS2 qui nous intime d'empêcher une top model géante en bikini de venir détruire une ville. A bord d'un tank ou d'un hélicoptère, le joueur a la possibilité de tirer des fléchettes tranquillisantes sur les fesses de la gigantesque femme afin d'essayer de calmer la situation. OneeChanbara fit également ses premiers pas dans les Simple Series, avant de voler de ses propres ailes, en envahissant toutes les consoles du marché.

Screen de Demolition Girl de Simple 2000 de D3 Publisher
Demolition Girl
Plus précisément, Earth Défense Force est développé par l'équipe japonaise Sandlot et voit le jour dans les Simple 2000, d'abord sous le nom Monster Attack, un titre Playstation 2 qui se déclinera ensuite en deux suites: Global Defence Force, puis Global Defence Force Tactics, également paru sur le monolithe de Sony. Les bases sont déjà présentes: Il s'agit de repousser une invasion extra-terrestre qui n'hésite pas à lancer des vagues d'insectes géants dans des villes, au sein de jeux d'action survoltés (à l'exception de l'épisode Tactics), et qui se limitent à blaster à tout va.
Mais la série va véritablement se faire connaître grâce aux épisodes sortis sur la première génération de consoles HD, notamment à travers Earth Defense Force 2017, qui a fait le bonheur des possesseurs de Xbox 360, puis Earth Defense Force 2025 qui atterrit sur 360, PS3, PC, avant de se refaire une petite beauté sur PS4, sous l'appellation 4.1. Le cinquième épisode est à l'heure actuelle le dernier né de la famille, paru sur PS4 et PC. En parallèle de la série principale, sous la houlette de Sandlot, voit le jour quelques épisodes annexes, dont Insect Armageddon, Iron Rain et World Brothers, développés respectivement par les équipes américaines de Vicious Cycle Software pour le premier suscité, puis Yuke's pour les deux autres.
Et puis, je ne cite pas les portages vers les consoles portables PSP et PS Vita. Enfin, un sixième volet a été annoncé pour une sortie prévue en 2021... C'est donc déjà une série qui grouille de petits..

Screen de Global Defence Force sorti sur Playstation 2 de Sony
Global Defence Force

Le gameplay est assez simple à résumer: Ce sont des jeux d'action à l'orientation très arcade dans l'esprit, dans lesquels le but est de détruire plusieurs salves d'ennemis successives dans des niveaux plus ou moins ouverts. Seul(e) ou avec un copain ou une copine, le(s) joueur(s) sélectionne(nt) une classe parmi les membres de l'EDF, une section militaire spécialisée en éradication de gros extra-terrestres, avant de se retrouver projeter dans des grottes, des villes et autres plages où il faut survivre à des hordes d'insectes géants comprenant des fourmis (l'ennemi de base), des mygales, des araignées, des guêpes et d'autres bestioles, mais aussi des robots et des vaisseaux aliens. Une fois morts, certains adversaires laissent tomber divers caisses qui débloquent de nouvelles armes, augmentent son armure de manière permanente ou redonnent de la vie. Ces dernières se lootent, c'est à dire que le joueur aura un pourcentage de chance de tomber sur telle ou telle gâterie, et que les "gros gâteaux" se débloquent uniquement dans les modes de difficulté avancés, allouant de ce fait une dynamique RPG à ce jeu à l'action frénétique.
Autre détail amusant: Certaines armes sont capables de faire exploser les immeubles. Au demeurant, raser des quartiers entiers constituent une de nos premières exaltations.
A ce titre, il faut d'ailleurs savoir que le moteur physique s'est bonifié au fil des épisodes. Très sincèrement, les premiers EDF n'offraient pas des sensations exceptionnelles, et il aura fallu attendre le 2025 pour avoir un moteur un peu plus actualisé qui permette de mieux ressentir la puissance de nos avatars: A l'écran, cela se traduit par des destructions d'immeubles bien plus convaincantes, mais également par des effets physiques plus chouettes du côté des assaillants, comme l'implantation du ragdoll. 
Je mets toutefois un bémol à ce que j'écris: C'est une série qui a toujours accusé un certain retard technologique. Oui, les EDF sont moches comme des poux (Oh ! Une idée de monstres ça !) et oui, ces softs restituent seulement un plaisir purement basique: On sélectionne préalablement  notre classe et nos armes avant d'aller se promener viteuf dans des niveaux vides à la recherches d'ennemis à défourailler, ni plus, ni moins. Alors, si, de temps à autre, un combat contre des lézards géants "Godzilla-style", des fourmis et araignées aux formats +++, et autres vaisseaux mères apportent un vent de fraîcheur aux affrontements. Mais, finalement, le gameplay reste fondamentalement très répétitif.

Screenshot de EDF 2017 paru sur Xbox 360 de Microsoft et développé par Sandlot
Earth Defense Force 2017

Insectes à volonté

Image de Earth Defense Force 4.1 The New Despair sur PS4 et PC
Earth Defense Force 4.1

Là où la série de Sandlot tire son épingle du jeu est sur sa générosité, mais également sur son refus d'offrir une histoire décente pour habiller ses niveaux: Il y a une progression dans sa narration, et même parfois des montées en puissance, mais ces jeux ne personnifient jamais ce qu'il raconte en sollicitant des protagonistes identifiables. Non. Comme dit précédemment, les Earth Defense Force se picorent réellement comme un vieux trip rétrogaming que l'on imaginerait parfaitement avoir sa place dans d'obscures salles d'arcade japonaises. Du plaisir immédiat sans la surcouche narrative des jeux modernes. Ils s'apparentent plus à des sortes de run'n gun, ce type de jeux ayant sévi dans les années 8 et 16 bits, dans lesquels des avatars couraient dans des niveaux en scrolling, en tuant tous les ennemis qui se trouvaient sur leur route.
Ceci étant dit, avoir un épisode plus narratif, avec une écriture approfondie n'aurait pas été de refus, et aurait probablement proposé un délire différent. Mais cet aspect "direct" sied plutôt bien aux EDF. On se créé finalement nous même nos petites histoires, un peu comme ce que je fais avec ma compagne, avec laquelle je joue en coop, en écran partagé.
Petit aparté: Iron Rain a justement tenté de densifier légèrement la partie scénario à travers des cutscenes qui prennent plus de place.
Par ailleurs, le producteur de D3, Nobuyuki Okajima, a révélé que lorsque l'équipe de développement élabore le scénario d'un EDF, il le réalise avec le plus grand sérieux. Même si tout semble transpirer la rigolade, en réalité, tout a été conçu au premier degré. Le décalage qui se créé donc entre cette histoire écrite dans un premier degré le plus pur et la réception qu'ont les joueurs est peut être une des clefs du succès de cette série.

En outre, la laideur de ces jeux parachève l'impression générale qui se dégage d'être en face de quelque chose de totalement anachronique. Reconnaissons également qu'il faille passer outre toutes ces lacunes afin de pleinement se satisfaire de telles expériences. Je dois reconnaître que je n'ai pas tout de suite apprécié le premier épisode que j'ai eu entre les mains. Il faut outrepasser l'aspect low cost de ces productions afin de pleinement rentrer dans le trip. 
Pour ma "défense", Insect Armageddon était le premier épisode que j'ai pu faire. Il s'agit d'un des spin off réalisés par un studio américain et destiné, à l'instar du récent Iron Rain, à conquérir l'occident à plus grande échelle. Et bizarrement, après avoir essayé Earth Defense Force 2017 par la suite, j'ai pu remarquer à quel point les développeurs japonais de Sandlot semble détenir une formule magique qui rendent leurs épisodes amplement plus réussi. Les mauvaises langues pourraient facilement augurer que faire un tel jeu n'est pas bien difficile: Qu'il suffit de faire des décors moches et de placer des ennemis random dans des zones au pif. Hé bien non, puisque Insect Armageddon n'arrive pas du tout à rendre ses affrontements passionnants. 
De surcroît, ce dernier opus paraît plus fade, avec des couleurs plus ternes, et un ton curieusement plus "sérieux" qui transparaît à l'écran. Pourtant, concrètement, tout ceci se résume à de la fight contre des fourmis et des robots géants, mais on ne retrouve tout simplement pas l'esprit délicieusement kitch des petits gars de Sandlot. Comme quoi, non, tout le monde ne peut pas retranscrire les sensations des EDF originaux. La science de la rythmique reste essentielle à la réussite d'une telle expérience: La découverte et le placement judicieux des créatures, leur nombre, la variation dans les niveaux et même, d'une certaine façon, le level design sont autant d'éléments indispensables pour restituer le flow si singulier de cette série. 
En outre, certaines armes sont justes super jouissives à utiliser, et ce grâce aux feedbacks visuels et sonores qui flattent nos sens. Une fois passée la surprise de la technique datée, de l'ébahissement procuré par la vision de gigantesques fourmis grouiller dans les rues et de la stupéfaction de voir les araignées bondir sur les toits des bâtiments, il y a ce moment où notre habituation cède la place au plaisir de faire tomber tous ces aliens par dizaines. Ce sentiment de puissance ne cesse de grandir au fur et à mesure que notre personnage gagne en résistance et augmente sa force de frappe matérialisée par un arsenal de plus en plus destructeur.
Tous ces sentiments ne peuvent surgir que grâce à un travail d'orfèvre sur le game design général.
En définitif, une solide fanbase ne naît pas sur du vent.

A l'instar du dentifrice Parodontax et de son goût douteux, l'évolution du sentiment qui nous traverse, lorsque l'on commence Earth Defense Force pour la première fois, est parfaitement imagée sur le dos du dentifrice. 


Du cérébré dans le "décérébré"

EDF 4.1 sur Playstation 4 et PC

En lisant des critiques ou des "tests" (quel vilain mot), il t'est peut être déjà arrivé de lire le terme "décérébré" lorsqu'il s'agissait de parler d'un jeu très tourné vers l'action. Si tu me connais un peu, notamment en me suivant sur Twitter, tu dois savoir qu'il y a des termes ou des expressions que je ne peux plus voir en peinture, car je les trouve galvaudés à force d'être surutilisé. 
Dans ce cas précis, lorsqu'une personne parle d'un jeu d'action, de la veine d'un Earth Defense Force, par exemple, elle peut être tenté d'écrire quelque chose du genre: "Il s'agit d'un jeu d'action décérébré". Je n'aime pas tellement ce que sous entend cette expression. 
Premièrement, elle tend à fausser la réelle proposition de ces jeux: En effet, si ces titres mettaient vraiment le cerveau en off, il y aurait des chances pour que le joueur ne tiennent pas bien longtemps étant donné que, comme ce que j'ai écrit plus haut, les jeux d'action conjuguent à la fois les réflexes, la concentration, mais aussi la tactique. Très sincèrement, la plupart des jeux d'action auxquels j'ai pu jouer ne sont pas "des jeux d'action décérébrés".
Deuxièmement, ce terme s'accompagne souvent d'une autre expression qui me chiffonne; il s'agit de la notion de "plaisir coupable". Comme si certains jeux d'action était moins nobles dans leur pratique que d'autres types d'expériences, pas nécessairement plus "intelligenes" dans leur système de jeu qu'un bon gros Earth Defense Force ou un Devil May Cry. Non, jouer à Earth Defense Force n'est pas moins respectable que de jouer à un RPG. Arrêtons de hiérarchiser les différents plaisir que peuvent offrir la pluralité de ce média.

Earth Defense Force 5 développé par Sandlot, édité par D3 Publisher et sorti sur Playstation 4 et Steam
Earth Defense Force 5

Dans la série qui nous concerne ici, il faut savoir anticiper les armes que l'on va utiliser selon le type de niveaux que l'on va parcourir: Si c'est une grotte, on va bannir ou utiliser  avec parcimonie les canons explosifs et/ou à fragmentation. Si des vaisseaux libèrent des insectes, il faut songer à les éliminer d'office avant de se retrouver déborder. Dans les modes difficiles, lorsqu'il y a plusieurs salves d'envahisseurs en simultané, il faut déceler quels types d'ennemis abattre en premier lieu, afin de pouvoir progresser de manière plus fluide. Idem, il faut savoir quelles armes choisir préalablement et à quel moment il convient de les utiliser. Il est également judicieux de garder un oeil sur le type d'adversaires qu'abrite la zone, en plus d'avoir une certaine connaissance des niveaux, et savoir anticiper les besoins selon le type de terrain que l'on va avoir affaire. Si on joue à deux, via le multi local ou le online, les joueurs adopteront des comportements différents si l'un joue un Wing Diver, cette section moins résistante qui peut voler dans les airs, et l'autre prend un Air Rider, une classe capable d'invoquer des tanks ou des méchas. Et il y a plusieurs paramètres comme cela à prendre en considération. Tout cela compte pour une efficacité au poil. 
Bien sûr, quelqu'un qui n'y connait rien en jeux vidéo et qui regarderait une partie, ne comprendrait rien du tout à ce qu'il se passe à l'écran, mise à part l'impression que c'est un gros foutoir avec des immeubles qui pètent, des pattes d'insectes qui volent et des éclats qui partent dans tous les sens.
Donc rassure-toi: Tu as le droit d'aimer Earth Defense Force sans avoir honte. Pareillement, tu n'as pas besoin de classer ce genre de jeux dans la catégorie des "plaisirs coupables". Une telle classification n'a pas lieu d'exister selon moi. C'est cathartique de dézinguer des fourmis et c'est une activité plus saine que d'arracher les pattes des fourmis, en vrai.

Ceci étant dit, les EDF ne sont pas des jeux vidéo faciles à vendre auprès des détracteurs du média. Je me souviens du haussement de sourcils lorsque ma compagne a dit à sa mère qu'on jouait à un jeu où l'on butait des insectes géants. Je dois t'avouer que le petit sourire en coin qui apparaissait sur son visage soulignait juste l'aspect malicieux d'une telle déclaration: ça l'a faisait marrer de voir ma belle-mère s'en foutre et trouver ça complètement con.
Voilà, ce court paragraphe n'existe uniquement que pour mettre en avant cette anecdote qui m'est revenue à moi, pendant l'écriture de cet article.

Screen de Resident Evil Code Veronica
Alfred et Alexia savent s'amuser (Resident Evil Code Veronica)


La mue est difficile ?

Image de Earth Defense Force 5 sorti sur PS4 et PC.

Qui pilote les vaisseaux ?
C'est vrai ça: Quelle tête ont les extra-terrestre qui envoient autant d'insectes sur notre gueule ? S'agiraient-ils de fourmis avec des gants qui poseraient leurs pattes sur le tableau de bord des engins ? Des créatures qu'on n'aurait jamais vu ? Y-a-t-il un chef ? Genre une araignée avec un monocle et un chapeau haut de forme qui parlerait avec un fort accent anglais ?
Ce sont vraiment des questions que je me suis posé avec ma compagne. On s'est imaginé un lore Earth Defense Force... Il faut dire qu'après les quelques centaines d'heures que l'on a englouti, notre esprit a divagué de nombreuses fois. Car, oui, c'est probablement une des séries sur laquelle on a passé le plus de temps.
Et pourtant, aussi accrocheuse soit-elle, on ne peut pas dire que le bébé de Sandlot ait beaucoup évolué. En somme, a-t-elle réellement besoin de renouveler en profondeur ? Je n'en suis pas sûr, puisqu'on a pu y jouer durant autant de temps. Mais reconnaissons que, techniquement, les développeurs mettent du temps à se mettre à jour. Bien évidemment que si on compare EDF 2017 et le 5, l'évolution est bien présente. Mais les avancées restent minimes: Les animations n'ont quasiment pas changé depuis les épisodes PS2 et ces jeux sont technologiquement à la ramasse, malgré l'argent qui renfloue de plus en plu les caisses de D3 Publisher.
Je ne demande même pas à ce que la série prenne des allures de AAA. 
En parlant de ça, tout à coup survient une chouette discussion que j'ai eu avec mon vendeur de jeux vidéo, sur le fait que les mecs de EDF ne se foulent pas techniquement. Lui pensait qu'avoir de beaux graphismes ne seraient pas du luxe. Je lui avais répondu que, personnellement, si ça avait été un AAA, on aurait probablement plus de mal à pardonner les errances techniques et l'aspect light du gameplay. Comme quoi, lorsque l'on on joue à un jeu, on tolère selon le budget alloué à un titre. On aura tendance à être moins regardant sur un soft développé avec peu de moyens et peu d'effectifs. Attention cependant, il ne faudrait pas que l'on ferme les yeux sur tous les défauts d'un jeu, sous prétexte qu'il a été réalisé avec peu d'argent. Mais il convient de discerner les problèmes qui pourraient être aisément rectifier par une petite équipe de ceux nettement plus délicats à corriger.
Est-ce que l'attachement qu'on éprouve à l'égard des EDF ne viendrait pas aussi de son aspect désuet. Un AAA aurait mis le paquet pour nous en mettre plein la vue et, en sus, aurait probablement varié son gameplay en incluant notamment des quêtes subsidiaires et des mécaniques plus complexes, dénaturant par la même occasion ce qui fait l'essence de ces softs, à savoir un certain charme "petit artisan qui fait sa tambouille dans son coin". 
Le fait qu'ils aient régulièrement une actualité et qu'ils arrivent à se vendre plutôt bien (et de plus en plus) fait juste plaisir à voir. 

Screen du jeu vidéo Earth Defense Force 4.


En définitif, la série des Earth Defense Force est un plaisir immédiat qui cache rudement bien son jeu. De loin, il serait malheureusement facile de se moquer d'elle, tant son habillage fait de la peine. Mais ce serait une grossière erreur de ne pas plus creuser dedans, tant elle réveille une délectation viscérale, au moment où l'on commence à bien s'accoutumer de ce gameplay simple mais ravageur. Cerise sur le gâteau: Le mode deux joueurs en écran partagé accroît les réjouissances.
Ce texte m'aura donner l'occasion de parler un peu de cette saga qui me tient particulièrement à coeur.
C'est d'ailleurs la première fois que je rédige un texte qui traite d'une série de jeux vidéo en général, et non d'un épisode spécifique. Une série hors du temps qui ne cesse de s'améliorer et de gagner de glaner de plus en plus de fans à chaque opus. Les fourmis finiront par envahir le monde... tôt ou tard...


Superbe fourmi qui veut jouer à la Game Gear Mini de Sega.

Moggy

Commentaires

  1. Excellent article sur une série que je connaissais de noms mais où j'avoue avoir des à priori négatifs, mais ton texte me donne très envie d'essayer. Tu as une très belle plume en tout cas. Et on apprend pas mal de choses.
    Félicitations encore pour tout ton travail !

    Thibo

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