LSD Dream Emulator, le rêve de la Playstation


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Le yaourt au citron


C'était à l'époque où je vivais encore à Cergy, dans cet immeuble à la façade extérieur au rose si particulier. J'étais encore petit. Je devais probablement avoir entre 8 et 10 ans. Je m'amusais dans le salon, mais je ne sais plus à quoi. Désolé mais mes souvenirs sont un peu confus, pour le coup. C'est plutôt étrange car, seul subsistent certains détails de cet endroit où j'ai vécu. Il y avait un tapis rougeâtre un peu laid sur lequel je jouais parfois dessus, et où je devais vraiment emmerder les autres humains de la maison lorsqu'ils faisaient le ménage. Je me souviens que j'avais super faim. A l'appart, il y avait au moins mon père et mes soeurs qui voguaient à leurs occupations habituelles.
A un moment, je me suis levé pour aller voir ce que je pouvais bien trouver dans le frigo afin de satisfaire mon appétit grandissant. A l'intérieur, il n'y avait pas grand chose, mis à part un yaourt au citron qui avait l'air de m'attendre paisiblement, au frais. Mon père m'avait expliqué qu'il ne fallait surtout pas que je mange ce yaourt avant plusieurs années. Mais je m'en foutais. Je ne prenais pas ces avertissements farfelus au sérieux. J'avais vraiment trop faim. J'ouvris donc le yaourt interdit et le mangeai goulûment. Une fois mon affaire terminée, je revins dans le salon.
Soudain, la petite table basse du salon commença à onduler. Je trouvais ça très étrange. Puis, elle se transforma en une espèce de gelatine transparente avant de se consumer intégralement sous mes yeux horrifiés.
J'appelai vite mes soeurs et mon père. Ma soeur me demanda ce qui s'était passé, et je leur expliquai vite fait ce que je venais de voir. Ils me demandèrent ensuite si j'avais fait quelque chose. Et c'est là que je leur avouai que je venais de manger intégralement le yaourt au citron que je ne devais pas toucher.
Mon père lâcha un "Mais c'est pas vrai !! ..."
Je sentais à leur attitude que je venais de faire une grosse connerie. Je regardais mes pieds, pétri de honte. Mais j'étais surtout angoissé à l'idée de ce que cela allait engendrer par la suite...
A un moment, l'appart s'assombrit. On ouvrait la grande fenêtre du salon pour constater que le ciel commençait à devenir marron... puis noir. Les immeubles et autres maisons en contrebas commençaient à bouger, puis à se fissurer avant de se faire engloutir par des montagnes qui ne tardèrent plus à remplacer la vue. Une vision terrifiante digne des prémices de L'Etoile Mystérieuse de Tintin.

Mon immeuble à Cergy

Je me réveillai subitement dans mon lit. Ce n'était qu'un cauchemar ! Ouf ! Mais j'étais encore en état de choc. Jamais un rêve ne m'avait autant angoissé dans mon enfance. Je me réfugiai vite dans le lit de ma soeur. Elle me demanda de raconter mon rêve, en m'expliquant que "le raconter fait du bien et qu'on ne peut pas faire deux fois de suite un cauchemar".

Aujourd'hui encore, c'est probablement le rêve dont je me souviens le plus en détail. C'est mon subconscient, avec la supervision de Michael Bay, qui a fait tout ça. Si je me remémore aussi bien ce rêve, c'est probablement parce que je n'ai jamais cessé de le raconter aux gens que je rencontrais. Alors pas forcément au premier rendez-vous, bien entendu, mais lorsque le sujet des rêves tombent sur la table, oui. Bien sûr, lorsque j'ai fini de ranger mes courses à Carrefour, je ne m'empresse par d'aller le raconter à la caissière.
Comme tu le sais très bien, la durée de vie du souvenir de nos songes s'évapore en général après le réveil. Et même lorsqu'ils sont encore intacts dans notre tête, et qu'on le raconte à quelqu'un dans l'heure, on a tendance à ne plus s'en rappeler par la suite, à l'exception de quelques irréductibles qui restent ancrés dans notre esprit, même les années passantes.
Lorsque je le raconte, je me sens un peu con tant ce cauchemar au concentré de yaourt du futur semble ridicule, mais je t'assure que ça m'avait terrifié. J'ai encore cette vision de la table en train de fondre. C'était tellement... bizarre et tout semblait tellement authentique. Mais surtout, je me rappelle des sentiments qui me traversaient: ce mélange de peur et de culpabilité qui m'avait envahi. Et au moment où ce meuble se consumait, je m'étais demandé si c'était à cause du yaourt: Est-ce que c'était ma faute ? Ou était-ce un événement qui n'avait rien à voir ?
Et puis voir le ciel s'assombrir ainsi que l'effondrement de ce décor urbain offraient un saisissant spectacle apocalyptique.

Mon immeuble à Cergy bis


 Une véritable patate rose que ce jeu !


Je n'ai trouvé que ce titre pour éviter l'insupportable dénomination "d'OVNI" lorsque l'on cherche à qualifier un soft qui sort totalement des sentiers battus. Terme qui, de toute façon, commence à être galvaudé, à force d'être utilisée dès qu'une oeuvre sort un peu des clous.
Mais il est bien vrai que LSD Dream Emulator est une des expériences les plus étranges qui ait pu atterrir sur la première Playstation, en 1998, l'année qu'on appelle également "l'année sainte" dans l'Histoire du jeu vidéo.
 Au début, j'ai lancé une partie de 15/30 minutes, en me disant juste "Ha ha ! Bizarre comme truc". J'ai éteint l'émulateur PS1 car je n'avais plus de temps. J'avais seulement été intrigué par son titre "LSD". Je me disais "Oh ? Pourquoi un tel nom ?"
Puis, avant de dormir, je n'ai pas arrêté de repenser à ma courte session. Je m'interrogeais sur l'intérêt d'un tel jeu. Je me doutais que je venais de tester une expérience sensorielle hors du commun, mais je ne comprenais pas. Je réessayai de le relancer plusieurs fois, encore et encore. Je le laissai de côté, avant de le relancer inlassablement ultérieurement.
Quelques mois plus tard, je sortis une vidéo avec mon compère du Moggy Aspi Show.

Comment décrire cette chose ?
Concrètement, LSD Dream Emulator est un jeu d'exploration qui se joue à la première personne, et dans lequel on ne peut que se déplacer. Après avoir assisté à une intro pour le moins cryptique, le joueur est projeté dans un univers surréaliste. Lorsqu'il entre en collision avec un élément du décor, il se retrouve téléporté dans un autre lieu. Les endroits que l'on visite sont en général totalement fantasmagoriques, même si ils abritent des éléments familiers comme des immeubles, une ville, des meubles, des reconstitutions miniaturisées de célèbres monuments ou encore un village traditionnel japonais. Selon l'endroit que l'on touche, on peut se retrouver projeter dans un endroit que l'on avait déjà préalablement visité, mais avec des couleurs différentes, intensifiant la confusion du joueur. Lors de notre progression, il n'est pas rare de tomber sur des créatures insolites comme celles qui ornent cette page. Tu vois, comme cette tête avec des bras et des jambes qui surplombe l'article. Lors de mes parties, j'ai pu rencontrer toutes sortes de choses comme un taureau bipède qui transporte une charrue, des statues mobiles ou encore des bambins chelous avec un signe sur leur ventre. Pareillement, certains décors affichent des textures bizarres et impossibles comme une rivière clignotante, des murs aux couleurs saturées arborant parfois d'étranges inscriptions. Mention spéciale à la zone urbaine où il ne fait pas bon vivre et qui abrite toutes sortes d'éléments anxiogènes. A ce propos, si on excepte ce lieu, je pense que le jeu n'a pas pour vocation primordiale de provoquer de la peur, tout du moins dans ses portions de zones un peu tranquilles. Je ne pense pas non plus qu'il a été créé dans ce but. Donc, oui, il y a de l'angoisse mais finalement comme dans tous les rêves: Ils peuvent être tour à tour paisibles, étranges, neutres ou oppressants.
En sus, les graphismes limités de la Playstation octroient un surplus d'identité. Le titre  ne brillait déjà pas par sa réalisation en 1998. Mais je pense que son aspect désuet contribue à créer un supplément de malaise.

Lorsqu'on débute dans le jeu, on ne sait absolument pas où aller, ni quels objets toucher pour dévoiler de nouvelles zones. Et comme dit précédemment, heurter un arbre, un mur, une barrière ou tous autres élément nous emmènent aléatoirement dans un autre lieu. En outre, certains objets nous téléportent systématiquement au même endroit. Il existe même des lieux très bien cachés qui octroient une véritable satisfaction lorsqu'on foule ces terres pour la première fois. Et c'est un peu le plaisir premier de ce LSD: Le simple bonheur de défricher cet univers délirant dénué du moindre objectif.

L'explication à tout ça ? Il n'y en a tout simplement pas. Il n'y a pas de lore, pas de raison sur ce que l'on voit. Tout du moins, à priori. Au bout d'un certain temps, ou après que le joueur chute dans un trou, le rêve prend fin et le jeu affiche de nouveau la carte de l'écran-titre. Dessus est indiqué l'endroit où nous nous trouvons dans "l'aventure". L'écran numérote également le jour où nous sommes. En effet, lorsqu'on lance une partie, il est indiqué "Day 1". Puis, lorsque le joueur arrive à la fin d'un rêve, le jour suivant apparaît, et nous fait entrer dans un nouveau rêve à parcourir.
Le but ? Juste se laisser porter. De faire défiler les jours et enchaîner les différents rêves. Il n'y a pas de réel but à part celui d'explorer un immense monde onirique dans lequel on a envie de découvrir le plus d'étrangetés possible, et de laisser son esprit vagabonder. LSD Dream Emulator est juste une ode à l'imagination et une tentative de reconstitution des songes. Le titre essaie de recréer les sensations que peuvent nous procurer nos rêves: Avec du non sens, de l'étrangeté tout en nous faisant perdre nos repères. Dans ce même ordre d'idée, le flash lumineux qui annonce notre transfert vers un autre lieu renforce cette impression de fugacité des rêves qui disparaissent aussi vite une fois vécus. Un système de sauvegarde permet de reprendre le jour où on s'est arrêté.
Comme je ne peux parler que pour moi, il est vrai que beaucoup de mes rêves semblent parfois décousus, absurdes et baignant perpétuellement dans une atmosphère alternant entre l'étrange et l'inquiétant. Dans mes aventures nocturnes, il n'est pas rare que je discute avec quelqu'un dans un endroit qui s'altère au fil de la discussion. Je me retrouve même parfois même totalement ailleurs. J'ai même déjà rêvé de scies tournoyantes qui me poursuivaient.


A la fin de chaque rêve, une case vient se rajouter sur cette carte en fonction du contenu du rêve que l'on vient de fouler, à savoir dynamique, statique, stimulant ou encore stressant.

Le mystère mainstream



En définitif, LSD Dream Emulator (et non Simulator comme j'ai envie de l'écrire parfois) propose un univers assez inquiétant. Mais finalement, les rêves sont régulièrement étranges et inquiétants. Enfin, je ne sais pas pour toi, mais moi c'est le cas, en tout cas.

Comme je le mentionne plus haut, ma découverte avec ce soft fut totale. En 2006/2007, le net était moins fourni en informations qu'actuellement, et encore moins sur ce genre de projet underground.
Et lorsque j'ai fait ce jeu, vers 2007, on ne trouvait pas grand chose dessus. Il n'est pas spécialement plus populaire aujourd'hui, mais disons qu'avec l'avènement des Youtubers, de nombreuses vidéo sur ce titre ont fleuri sur la toile, pondu par des vidéastes en quête du jeu le plus étrange qu'ils pourraient dénicher. Et je m'inclus dedans puisqu'on a nous aussi contribué à le faire connaître et à, en quelque sorte, le démystifier.
Et tant mieux, dans un sens. Les pépites méconnus méritent toujours un coup de projecteur sur eux.
Seulement, lorsque j'ai découvert LSD Dream Emulator, quasiment personne n'en parlait. les infos glanées sur le net étaient encore bien maigres. Et cela accentuait l'angoisse que pouvait procurer ce titre, puisque j'avais la sensation d'être une sorte d'explorateur qui venait de mettre la main sur une relique maudite dont je ne pouvais parler à personne. Comme si personne croirait ce que je venais de voir.
Bon, ok, j'exagère. Mais tu comprends l'idée: Cette sensation de jouer à une production vidéoludique à contre-courant de ce qui se fait habituellement et que peu de joueurs ont touché. Une oeuvre étrange, onirique (c'est le cas de le dire) et un peu effrayante.
A l'ère du "Ok Boomer", plusieurs articles (et vidéo du coup) traitent désormais du jeu, et parfois de manière très intéressante. Mais beaucoup d'entres eux décortiquent les mécanismes de ce générateur de rêves en nommant le nombre de mondes, indiquant certains tips sur comment se retrouver projeter dans telle ou telle zone, ou encore comment se repérer, etc, etc... Ce pragmatisme peut facilement égratigner quelque peu l'expérience proposée. J'ai personnellement apprécié assimiler certaines "features"en lisant ces dites astuces. Mais ce plaisir, je l'ai eu en ayant eu le temps de bien découvrir le jeu, au préalable. Pour le coup, si tu n'as pas testé LSD Dream Emulator, je te déconseille de lire quoique ce soit sur le net. Bah tu sais quoi ? Je vais réduire la taille de mon texte en enlevant des parties sur quelques aspects un peu trop "concrets" qui rationalisent trop le jeu. Alors pas tout, hein. Il faut bien que j'ai matière à parler de ce truc aussi. Mais je n'ai pas envie d'écorner ton plaisir. Tu as vu comme je prends soin de toi, quand même ?

Les rêveurs



Mais qui a donc bien plus concevoir un tel jeu vidéo ?
Hé bien, il est l'oeuvre du studio Asmik Ace Entertainment. Mais deux personnalités ont réellement donné corps à ce projet: La première est Hiroko Nishikawa qui avait tenu un journal de rêves pendant près d'une décennie. Dedans, elle écrivait les rêves qui venait à elle, durant la nuit. Le jeu est donc une retranscription des songes de Nishikawa, allouant à LSD une certaine authenticité dans ses excentricités. Il peut être vu comme une sorte de témoignage de ce que la développeuse a vu dans ses rêves.

Hiroko Nishikawa
En réalité, LSD sont les initiales de Lovely Sweet Dream (et non le nom de la substance, même si ce nom a été créé pour attiser la curiosité) et c'est sous ce nom que ce journal de rêves fut également publié conjointement à la sortie du jeu vidéo. De surcroît, un CD de musique prénommé "LSD and Remixes" sortit également parachevant ce triptyque qui compose ce projet hors norme.
La seconde personnalité importante qui a donné naissance à cette production est Osamu Sato, un artiste éclectique ayant touché à la photographie et autres arts numériques. C'est lui qui a réalisé, produit, "designé" et créé l'OST de LSD. En parlant de musique, je n'ai pas abordé la bande son qui nous accompagne pendant notre fantastique périple. Les bruitages se contentent du strict minimum, tandis que les musiques sont en général de courtes boucles mélodiques, aux tonalités électroniques, qui oscillent entre frivoles petites notes guillerettes (qui m'inquiétaient tout de même) et nappes synthétiques enveloppant le jeu dans une ambiance plus psychédélique et/ou tourmentée. Malgré la multitude d'échantillons au service de 500 modèles musicaux, la répétitivité de ces pistes sonores peuvent taper sur le système, notamment lorsque l'on reste trop longtemps dans une zone. Mais comme on passe notre temps à se téléporter, on a généralement pas le temps de trop être saoulé. Et je dirais même que l'entêtement de ces boucles scient à merveille le propos, en accentuant l'impression d'être dans une pure création de l'esprit à qui on a laissé carte blanche.
C'est également Sato qui eut l'idée d'utiliser le journal de rêve de Nishikawa afin d'en faire une expérience sensorielle sur Playstation. Il rejeta en bloc l'idée d'en faire un jeu vidéo "traditionnel" qui intégrerait des objectifs bien précis, pour préférer concevoir une sorte d'oeuvre d'art contemporaine (de son propre aveu) à jouer et à contempler. Une des lignes directrices de LSD Dream Emulator était qu'il n'y avait pas de réel game over. Lorsque tu touches un mur, tu te retrouves ailleurs, et lorsque tu te fais "attaquer", le rêve prend fin et tu en commences un nouveau. Il préféra cette philosophie étant donné que l'artiste n'était pas spécialement fan de jeux vidéo. D'ailleurs, il se décrit lui même comme étant un piètre joueur.

            Osamu Sato            
LSD est l'un des logiciels les plus rares de la PSOne. Sa ressortie sur le PSN japonais en 2010 a permis de rendre le titre plus accessible, tout du moins sur l'Archipel (et peut être pour les petits malins qui ont un compte japonais). En règle générale, ce sont souvent les titres qui ont eu un certain volume de ventes qui sortent en dématérialisé sur le store, mais Sony a plusieurs fois été contacté au sujet du soft d'Asmik Ace Entertainment. La firme a donc décidé de le bazarder dans leur catalogue en ligne afin de lui donner une seconde vie.
Comme je l'ai expliqué, le jeu a retrouvé une nouvelle popularité en occident, au grand étonnement de Sato, à tel point que des groupes de jeunes sont même entrés dans les expositions de l'artiste, uniquement parce qu'il avaient  entendu parler de lui grâce au soft Playstation.
J'imagine que ce regain d'intérêt tardif a dû lui faire plaisir. Enfin leur faire plaisir si on inclut Hiroko Nishikawa et toute l'équipe d'Asmik Ace Entertainment.
Toute cette effervescence a même motivé Sato de déterrer toutes les pistes du jeu qu'il stockait depuis toutes ces années afin d'en sortir un remix disponible depuis 2018.



Petite sélection perso de 2 illustrations présentes dans le livre Lovely Sweet Dream. Chaque dessin est l'oeuvre d'un artiste différent qui a travaillé sur l'interprétation visuelle d'un des rêves de Nishikawa. La page suivante nous conte l'extrait du journal correspondant au dessin. Les textes sont à la fois en japonais mais également en anglais.
Certains des rêves décrits sont vraiment intéressants et aident à mettre en lumière certaines angoisses enfouies de cette personne (qui peuvent faire échos à nos propres peurs). Certains passages semblent ironiques, légers voir stupides, tandis que d'autres traduisent de la solitude, de l'inquiétude ou de l'effroi.

Aller ! Debout !

Dessin de Cryo-draws visible Deviant Art ici

J'espère que je ne t'ai pas endormi avec mon texte. Je sais que j'ai tendance à écrire des pavés mais... c'est pour mieux te dévorer mon enfant ! D'ailleurs, tu as remarqué que depuis le dernier article, je te tutoie. Oui parce que maintenant, on peut considérer qu'on se connait un peu plus toi et moi. Enfin... même si toi, tu me connais plus que moi je ne te connais.
Je ne vais pas épiloguer plus que ça sur cet objet insolite, mais sache qu'un fan, répondant sous le pseudonyme de "Figglewatts", a même commencé à développer en 2014 un remake non-officielle du jeu via le moteur Unity. Et je trouve ça cool qu'il existe des fans motivés pour créer des trucs de ce genre. Je n'ai jamais touché à ce remake disponible qu'en alpha. A vrai dire, je n'ai pas retouché à LSD Dream Emulator depuis très longtemps.

Je conclus sur une sorte de billet d'humeur. J'ai déjà fait mon greugreu au-dessus avec le terme "OVNI" qui est balancé un peu trop souvent à mon goût, mais lorsque je tombe sur des vidéo, des articles ou tous autres commentaires sur ce genre de titres insolites, je retombe TOUJOURS sur des déclarations qui s'interrogent sur ce que les artistes ont consommé comme alcool ou comme produits illicites pour la réalisation d'une oeuvre un peu perchée. Je sais que c'est souvent juste pour la blague ou pour souligner le degré de "cheloutitude" d'un jeu/film/série/musique/tableau, etc.
Mais en général, cette expression m'irrite un peu. Cela me donne l'impression qu'un auteur ne peut pas imaginer quelque chose qui dépasse l'entendement sans forcément avoir consommer une quelconque substance qui les plonge dans un état second. Que l'imagination sans limite ne peut se faire autrement. Mais, hé ! Peut être que cet état second EST justement leur état premier.
En effet, dès qu'un créateur pond un truc un peu psychédélique et décalé, je suis presque sûr de tomber sur des commentaires de gens du style: "Ohlala ! Je ne sais pas ce qu'ils ont pris comme drogue, mais ça devait être de la bonne ! Ha ha ha !" Et je crois que c'est l'aspect systématique de la blague qui me gonfle. Ça fait des années et des années que je lis ou que j'entends ce genre de phrases.
Je concède qu'un jeu qui s'appelle "LSD" tend une sacrée perche, il est vrai. Et encore une fois, je me doute bien que ce sont le plus souvent des phrases balancées en l'air, une manière de parler lorsqu'une oeuvre sort de l'ordinaire. Mais je n'aime pas trop l'idée sous-jacent que ça véhicule.
Alors imagine ! Si en plus l'oeuvre est japonaise, putain, c'est terminé. Ce n'est désormais plus une question de drogue mais juste que ça devient le gimmick du "... parce que le Japon".
  Voilà, c'était mon moment "je râle". Après, c'est plus une constatation que je trouve dommage. Tu as le droit de dire toutes ces choses, hein. Moi aussi j'ai déjà dû dire ce genre de conneries plus jeune. Ce sont des petites phrases qu'on balance en rigolant. Le seul problème, c'est quand ça fait des années qu'on les lance en l'air. En définitif, c'est la redondance du truc qui me fatigue un peu, je crois.

Au final, LSD Dream Emulator est simulateur de rêves passionnant, même si, malheureusement, la redondance de l'ensemble et le flou artistique évident peuvent finir par lasser. Je pense que c'est une sorte d'expérience à venir picorer une poignée d'heures par ci par là. S'enchaîner des sessions de plusieurs heures risqueraient de tuer le délire, agacé par le bruit des pas, des mêmes décors que l'on refait en boucle avec quelques variations, les boucles musicales, etc. Mais être le témoin d'un nouvel élément procure un sentiment tellement spécial qu'il vaut son pesant d'or.

Je conclus donc ce texte ici et m'en vais essayer de faire d'autres trucs. Mais ça va être difficile car je suis fatigué (sans déconner). Faut bien dormir la nuit, les enfants !

Bonne nuit !

"Ah ! Des champignons ! Tu vois ! C'est un putain jeu de drogué !"

Moggy

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