Flash Ball ou la déception de Noël.

Wouah ! 3 publications en si peu de temps. Vous la sentez cette inspiration du gars qui vient d'ouvrir son petit blog ? J'imagine que tout ça s'écroulera dans les semaines à venir, lorsque j'aurais épuisé trop de cartouches d'un coup. Profitons de cette effervescence mentale afin de vous proposer ce nouveau petit article qui a pour thème, les Noël déceptions. Et plus précisément celui de 1990 ou 1991 (je ne sais plus du tout lequel, à vrai dire). Celui où j'étais hyper impatient d'obtenir un des jouets de mes rêves...

La publicité de tous les fantasmes

Image de la jaquette de Maman J'ai Raté L'avion

C'était un matin ou une après-midi dans lequel je faisais certainement des trucs de mômes de mon âge. A cette époque, je devais avoir 7 ans, à peu près, en 1990/1991. Je ne me souviens plus à quelle période de Noël je me situais, à ce moment là. En tout cas, une chose est sûr, c'est que nous étions à l'an 0 ou à l'an +1 du moment où Macauley Culkin avait raté son vol. 
J'avais emménagé il y a peu dans un appartement à Cergy St Christophe (ou Cergy Pontoise comme on disait là-bas), en région parisienne. J'avais commencé à bien prendre mes marques. Mes parents et ma soeur cadette avaient leur chambre. Moi, comme j'étais un traumatisé de la vie, je dormais encore dans la même chambre que mon autre grande soeur. En effet, je ne sais pas pourquoi, j'étais terrifié à l'idée de dormir seul et pendant pas mal de temps. Bon, heureusement, ça s'était calmé au fil du temps, justement à partir de cette période.
Extrait du magazine de Astroboy ou Astro le Petit Robot.Ne vous y méprenez pas. Mes parents ont essayé des dizaines de fois de me faire dormir seul, mais... en vain... Je me souviens de scènes très précises comme les fois où, vers mes 4/5 ans, ma mère me lisait des livres avant de m'endormir. J'avais même un livre Astroboy qu'elle me contait parfois et que j'adorais. Elle se posait à côté de moi et me lisait très lentement. J'étais sous mes couvertures, la tête sortie. J'adorais ces lectures mais, en même temps, j'appréhendais déjà ces moments où elle allait me laisser seul. Plus elle continuait à tourner les pages et plus je me disais qu'on arrivait bientôt à la fin du livre. C'était un vrai compte à rebours que je me faisais dans ma tête. Je passais ensuite des nuits d'horreur, je vous assure.
J'ai d'ailleurs un souvenir assez tenace sur une de ces fameuses nuits: J'étais seul dans mon lit, incapable de dormir seul, comme d'hab. Je me levai du lit et je déambulai dans toute la maison, dans le noir. Tous les bruits que j'entendais et toutes les ombres qui se dessinaient un peu partout me glaçaient le sang. Chaque pièce que je visitais augmentait drastiquement mon "stressomètre". Avec le recul, je pense que c'était ma première expérience de survival horror en live de ma vie.
C'est d'ailleurs la seule fois de ma vie où j'ai été victime d'une hallucination. Je veux dire, une véritable hallucination: Je me rapprochai de la chambre de mes parents et, au loin, je pouvais apercevoir une partie du salon, dans la pénombre. A mon niveau, j'entrevis une bonne partie du canapé mais vraiment au loin. Tout à coup, je vis une forme humanoide, assise pendant un long moment. Sa tête et ses épaules venaient casser les lignes distinctives du canapé. Je restai figé de terreur ! J'ai ensuite vu la forme se lever et avancer vers moi en se mouvant de manière étrangement fluide (en 60 fps). C'est assez difficile de décrire une telle vision. Je fus pris de panique et je me précipitai dans ma chambre quelques minutes avant de finir ma nuit, avec mon oreiller, devant la porte de mes parents.
C'est un souvenir très étrange...
Le plus curieux est que, d'après ma mère, je dormais tout seul lorsque j'étais bébé. Les mystères de l'esprit humain...

Image effrayante du Slenderman.
Cette nuit là...

Bon, après cette anecdote du "pourquoi je dormais dans la même chambre que ma soeur", rentrons dans le vif du sujet:
Cette journée là, je regardais la télé comme plein d'enfants de mon âge. Entre deux bols de Miel Pop's au petit déjeuner, à quatre heures ou... entre deux autres repas, je me lobotomisais devant les publicités qui passaient en boucle à la télé. Et tout à coup, je vis LE spot qui allait me faire rêver pendant des semaines. Je vous le présente en vidéo. C'est très important de l'avoir vu pour pouvoir ainsi imaginer ce qui a pu se passer dans ma petite tête blonde:


Ça y est ? Vous l'avez ? Non ? Oui ? Hé oui ! C'est bien la bouille de Brad Pitt que l'on voie dans cette pub. Je ne connaissais pas du tout Brad Pitt, à cette époque. A vrai dire, pas énormément de monde le connaissait. En 90, il avait tourné dans quelques séries et quelques films et sa carrière n'avait pas encore explosé. Thelma & Louise sortait en 1991 donc on en était vraiment au tout début de sa célébrité.
Peu importe sa carrière, il avait SURTOUT tourné dans ce spot qui vantait les qualités ludiques du Flash Ball, le ping pong électronique de Lansay. Et la pub donnait grandement envie ! On y voyait deux joueurs s'affronter dans une sorte d'arène entourée par une foule en délire. Les deux concurrents se donnaient à fond !
Publicité d'un magazine Flashball
On voit le Flashball dans ce catalogue.  Je crois que j'avais
même l'espèce de micro à la con à côté. Quand j'ai vu 449F,
j'ai flippé. Mais oui... c'était en franc, à l'époque.
Et il y avait le détail qui tuait: Des lasers qui sortaient de la machine. Et c'était démentiel !
Ces images s'étaient instantanément ancrées dans mon esprit, pendant plusieurs jours.
Ça avait juste l'air d'être THE jouet qu'il fallait pour passer une nouvelle bonne année.
J'eus donc ajouté ce jouet à ma liste d'envies pour Noël. Très certainement une liste que j'avais déjà dû longuement étudié en scrutant bon nombres de catalogues de jouets, les yeux plissés et l'air concentré.
Dans ces magazines, je m'amusais toujours à entourer les jouets qui me faisaient envie. Je me souviens même que j'encerclais d'une couleur différente ceux qui se plaçaient tout en haut de mon top cadeaux.
Pour ouvrir ces derniers, il fallait ensuite attendre jusqu'au 24 décembre, le soir. En effet, on avait coutume de les avoir au réveillon. En général, nous fêtions cela uniquement avec ma famille proche. Donc rarement avec mes oncles et tantes, ni avec mes grands-parents. Ça, à la rigueur, on le faisait pendant le reste des vacances.
Cela dit, J'avais préalablement pu tester le Flashball dans un grand magasin, probablement sur Paris. Et ce que j'ai pu voir aurait dû me mettre la puce à l'oreille: J'avais été un peu déçu. Je m'étais même demandé pourquoi il n'y avait pas de lasers qui sortaient du jeu. Mais bon, je m'étais dit qu'il y avait sûrement une option à activer quelque part.
Publicité d'un vieux catalogue de jouets où il y a la Game Boy et la Master System
C'est l'autre page du catalogue où se trouvait le Flashball.
Ça avait de la gueule, quand même.
 Je me souviens du 23 au soir. J'étais tellement  impatient d'être au lendemain que j'avais eu un  mal fou à m'endormir... Les images de la publicité me revenaient en tête, et je fantasmais sur mes futurs parties avec l'objet de mes désirs.















La déception

Enfin ! Nous arrivions à la veille de Noël. Je ne me souviens plus du tout des jouets que j'ai eu cette année là. Enfin si, je me souviens de la plupart des jouets mais tout se mélange dans mon esprit. Je ne suis pas toujours capable de définir si j'ai eu tel ou tel jouet à tel ou tel Noël. 
Mais ce réveillon ci, j'ai pu tester le Flashball. Je visualise encore bien la boite: Il fallait sortir le ping pong, puis le poser sur une espèce de socle. Il fallait ensuite placer des embouts en plastique sur les extrémités des capteurs infrarouge afin de savoir où taper exactement avec les raquettes électroniques. Je ne sais pas si je suis assez clair...
Pour ma première partie, j'allumai ensuite le jeu puis... bah, il y avait cet écran digital au centre du jouet qui affichait des rectangles rouges se déplaçant case par case, comme dans les jeux électroniques qui se vendaient encore, à cette époque. Le son qui sortait de ce truc était vraiment lourdingue et, il me semble, que l'on pouvait heureusement couper le son.
Je cherchai activement le bouton qui permettait d'actionner les laser et enfin pouvoir m'éclater comme Brad Pitt. Hé bien... vous vous en doutiez sûrement, mais il n'y avait pas de laser ! Il n'y avait que cet écran digital avec ce son dégueulasse. J'étais dégoûté... tellement dégoûté.
Et vous vous dîtes sûrement que je devais très con comme enfant. Hé bien, pour ce qui est du Flashball, oui, mon discernement devait vraiment être au plus bas. Pourtant, je n'étais pas spécialement crétin. J'étais bon élève. J'étais même perspicace dans pas mal de situations, mais là, je m'étais juste fait berner, comme un bleu. Mes yeux étaient ceux d'un bleu.

Image de la boite du Flashball de Lansay
On voit bien les embouts que l'on devait emboîter sur les capteurs.

Tant pis. J'étais très déçu, mais j'avais quand même joué une partie de la soirée avec ce truc, en plus de mes autres cadeaux. Franchement, la déception fût malgré tout de courte durée. Oui. Je n'étais pas non plus en train de pleurer toutes les larmes de mon corps, mais j'étais quand même un peu fâché de m'être fait avoir par cette publicité que j'ai longtemps qualifié de "mensongère".
Pourtant, elle ne faisait que mettre en scène, de manière spectaculaire, un jouet afin d'en mettre plein la vue à tous ces enfants qui passaient leur vie sur les écrans, tous les mercredi.
Je me souviens par exemple de la publicité du jeu de société L'Ile Infernal. Hé bien, je me doutais bien que la statue ne crachait pas réellement du feu. Je n'étais pas con à ce point là.

Voici la publicité de L'Ile Infernale:

Mais en ce qui concerne le Flashball, je ne sais pas. Je me disais qu'il était crédible que le jeu puisse réellement cracher des lasers sans que les enfants ne se fassent des brûlures au 3ème degré. En outre, je pensais qu'il était possible qu'on en soit là technologiquement.
En définitif, c'est un jouet qui m'avait vaguement amusé puisque je le ressortais de temps en temps, afin de lui redonner plusieurs chances. Pourtant, j'avais vraiment la flemme de le monter car il était tellement pénible de devoir placer les embouts. Et puis, ils avaient tendance à se casser avec le temps.
Ajoutons à tout cela le fait qu'il était facile de perdre bêtement une partie si les raquettes n'étaient pas placées pile devant les capteurs. Ce défaut constituait une excellente excuse à tous les mauvais perdants. En y réfléchissant, c'était finalement un jeu un peu lourdingue. Mais, malgré tout, cela fait partie des souvenirs de mon enfance. Un souvenir où je m'était fait avoir par un spot publicitaire.

Image du Flash Ball, le ping pong électronique de Lansay.
Je n'ai jamais connu d'autres enfants qui possédaient ce jeu. Et je n'ai pas l'impression que ça amusaient ceux qui venaient squatter chez moi. Il faisait partie de ces jouets où on se disait: "Hé ! Tu veux jouer à ça ?
- Ouais ok !"
Et puis, après 2 parties, je rangeais le jeu et je ne le ressortais que 4 mois plus tard.
Quand on y réfléchit un peu, c'est affolant toutes les saloperies qu'on a pu accumuler et qui prenaient la poussière avec le temps. Alors, ça variait d'un enfant à l'autre, bien entendu.
Mais même aujourd'hui, je me rends compte que ma compagne et moi reproduisons plus ou moins le même schéma, avec mon fils. Alors, dans une moindre mesure puisque nous sommes des gros pauvres. Il a donc forcément moins de jouets, mais il ne manque clairement de rien. On lui a acheté des trucs auxquels il n'a quasiment jamais joué. Finalement, ça fait bien plaisir aux parents d'acheter tout un tas de jouets, surtout ceux ayant eu une grande valeur sentimentale.
Personnellement, ça me fait tellement plaisir de lui ramener des petites voitures Hot Wheels lorsque je reviens des courses.
Il a d'ailleurs plus de jouets que ce que j'ai pu imaginer. Tant mieux, dans un sens. Ceci étant dit, on essaie de ne pas non plus le noyer dans les jouets...



Bonus: Le jouet "inutile"


Image du jouet Jump Jumper. Jouet des années 90En guise de conclusion, je vais vous partager cet autre jouet qui m'avait un peu déçu. Alors, ça reste relatif car je n'en n'avais jamais vraiment rêvé. Il s'agît du Jump Jumper (ou de ses dérivés comme le Pogo Ball). Une sorte de jeu d'adresse qui permettait de se déplacer sur une boule rebondissante enveloppée par un anneau. On se plaçait sur ce dernier et il fallait faire des bonds. Encore une fois, la publicité donnait follement envie (j'exagère bien entendu): Avec ce jeu, les gens avaient l'air de s'éclater à sauter un peu partout comme des cons. Même la serveuse à la fin semblait trouver ça pratique de servir les clients avec ce truc. Et puis, on pouvait faire des bonds de ouf ! Une fois dessus, le monde avait l'air de nous appartenir. 
Oui... J'en avais eu un, moi aussi. Après, j'avais tout de même conscientisé le fait que ça pouvait être un peu naze. Mais bon, mes parents en avait acheter un pour mes soeurs et moi, et c'était une galère sans nom pour tenir dessus sans s'éclater au sol. Personne n'y arrivait correctement. Ou plutôt, personne n'arrivait à faire comme les gens dans la pub. On faisait des sauts minables et le ballon avait tendance à crever relativement vite. En comparaison, un ballon sauteur offrait de plus fortes sensations. Je crois qu'il avait pris beaucoup plus la poussière que le Flashball. C'est dire...
Au final, il y a eu d'autres publicités qui me donnaient envie (nous y reviendrons sûrement plus tard), mais je retiens surtout celle du Flashball qui avait su toucher mon coeur de plein fouet. 



La publicité du Jump Jumper:

Moggy

Commentaires

  1. Alors non, je n'ai jamais possédé ceci, mais le buggy noir Nikko oui, la GameBoy aussi.
    Argh, l'île infernale, c'était rigolo. Je l'ai eue aussi.
    Je me souviens aussi des trucs dégueulasses genre "slime" et/ou trucs chimiques aujourd'hui illégaux car dangereux.
    C'est marrant de voir que toi aussi tu as du mal à mettre une date précise sur des souvenirs. Perso c'est mon noël où j'ai eu la NES que je n'arrive pas à situer.
    Très bon article qui m'a replongé un temps dans mon enfance, merci.

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    Réponses
    1. Ah tu avais L'île Infernal ! Quelle chance ! :p
      ça m'aurait fait marrer de jouer avec le plateau et le décor, juste pour le fun.
      J'adorais les slims aussi ! Et ça existe toujours, tu sais. J'en avais même racheté il y a quelques années. Mais ça doit être d'autres composants, peut être...
      Et oui j'ai des souvenirs ultra précis, mais je pêche parfois niveau date.
      Et merci encore pour ton com ! C'est super cool ! :)

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